Un bibliocamp d’avenir ? L’individu, l’association, l’institution… et Pierre-Yves Duchemin
Posted by Dominique Lahary sur 28 août 2007
18 mars 2007 |
L’ADDNB, à l’instigation de son président Michel Fauchié, a eu l’excellente idée de réunir quelques « biblioblogueurs » le 15 mars à la BPI dans un bibliocamp. Deux d’entre eux ont déjà blogué sur cette séance, il faut s’y reporter : La conjuration, Kotkot.
Les biblioblogueurs ont surgit en quelques mois. C’est important. A eux tous, ils exercent une veille, rédigent des synthèses, chroniquement des colloques et journées d’étude. Suivez-les, ils vous aideront à vous mettre à jour, c’est ce que je fais. Et l’interactivité des blogs provoque un peu de débat.
A quoi sert la Biblio-blogo-sphère ? A l’autoformation. Ne nous en privons pas. Au débat, aussi. Participons. Dans son billet, La conjuration évoque l’agrégation de biblioblogs.
L’occasion d’évoquer à nouveau la mémoire de Pierre-Yves Duchemin qui participa avec moi à l’aventure de Sitebib, agrégateur avant l’heure des listes de liens gérés par diverses associations et institutions et hébergé par l’ABF.
Au bout de 5 ans, Sitebib s’est fait hara-kiri en 2003 au profit de Sibel, géré par l’Enssib : le coopératif bénévole a dédé la place à l’institutionnel. Peut-être les choses sont-elles plus facile maintenant, que de nouveaux outils émergent qui sont pris en main par une nouvelle génération.
Dans son billet, Kotkot écrit : » la relève arrive aussi de générations jeunes, très jeunes et parfaitement conscientes des enjeux à venir « . Il (ou elle ?) évoque là le thème bien plus général du changement nécessaire dans le métier et les activités des bibliothécaires : » est revenue la question du rôle des associations de bibliothécaires : leur silence est généralement très « audible », leur projet sans doute moins : sont-elles / seraient-elles ou non en position d’être ces artisans de l’aggiornamento ? «
La réponse est simple : les associations ne sont ce qu’en font leur membres, il suffit donc de les investir ! D’ailleurs, le bibliocamp était organisé par une association, l’ADDNB !
De quoi s’agit-il ici ? De la réflexion collective au sein d’une profession. Elle passe naturellement par des individus, mais aussi par des associations et par des institutions publiques. Toutes les formes convergent vers le bien commun et chacun trouve les formes d’engagement qui lui conviennent. N’imposons pas de modèle : il y a toujours eu, à d’autres époques et sous d’autres formes, de l’individuel, de l’associatif, de l’institutionel. L’énergie passe d’ailleurs de l’un à l’autre. L’internet, et d’autant plus avec web 2.0, renouvelle et facilite certainement les formes de l’action coopérative, fût-elle inter-individuelle.
Je reviens à Pierre-Yves : il avait fait le choix de ne pas être seulement un expert servant son institution et siégeant dans des comités, mais un militant associatif et un pégagogue, oeuvrant pour le partage et la pédagogie du changement.
Que les générations montantes trouvent toute leur place !
(Reproduction de l’article du 18 mars 2007 du journal qui a préfiguré ce blog)
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