Chapeau Monsieur Bourgois
Posted by Dominique Lahary sur 6 janvier 2008
Je dédie le premier billet de l’année 2008 de ce blog au grand éditeur que fit Christian Bourgois, emporté par la maladie le 20 décembre à l’âge de 74 ans.
Le médiocre lecteur littéraire que je suis a toujours éprouvé une grande admiration pour l’homme de la collection 10/18 qui fut aussi celui qui fit découvrir en français tant d’auteurs étrangers qui le méritaient, comme le signalent Livres-Hebdo et Hubert Artus sur Rue89.
Je l’ai aperçu deux fois : en mars 1988 lors d’une journée d’étude de l’ABF au Théâtre de Vanves, quand j’en dirigeais la bibliothèque municipale (c’est à cette occasion qu’Alain Pansu, qui m’avait contacté pour réservé la salle, m’a proposé de me présenter aux élections au CA de la section Lecture publique de l’ABF, ce qui m’a ouvert des perspectives que je n’imaginais pas) – j’ai entendu quelques jours plus tard à la radio Christian Bourgois tenir des propos circonspects sur ce débat) ; puis le 24 avril 1995 alors que je représentais l’ABF à un débat sur France Culture intitulé « Quel avenir pour le livre ? ».
Il me semble que tant que demeurent des éditeurs de sa trempe, l’avenir du livre est assuré – que ce soit sur papier et/ou ou sous d’autres avatars.
Livres-Hebdo dans son billet nécrologique cite cette phrase tirée d’un entretien que Christian Bourgois lui avait accordé le 4 mai 2007 : « Être éditeur, c’est publier des livres que les gens n’ont pas envie de lire ».
Quelle meilleure épitaphe ?
Pitseleh said
Ce n’est pas exactement le thème du billet mais… je ne sais pas comment était la bibliothèque de Vanves en 1998, mais pour l’avoir fréquentée il y a quelques temps j’ai beaucoup apprécié la structure qui dispose d’un bon fonds tout en changeant agréablement des grandes médiathèques / usines.
(J’ajouterais que 10/18 est l’une de mes collections favorites)
Dominique Lahary said
1988 !
J’ai quitté Vanves en 1992 mais de m’étais trouvé là en 1978 en situation d’qvoir à organiser l’aménagement d’une nouvelle bibliothèque dont les murs trop étroits ne pouvaient être repoussés. Je garde cependant un bon souvenir de cette petite bibliothèque où, avec mes collègues, nous avons pu attirer beaucoup de public. je crois savoir qu’il y a un projet de médiathèque plus importante, et comment le critiquer ?