Jean Giraud les a donc tués tous les deux ce maudit 10 mars 2012 : Gir et Moebius.
Je me suis régalé de Gir, très tôt sans doute sans le savoir dans les illustrés de ma jeunesse. Puis j’ai été sidéré par Moebius. Je ne trouve pas d’autres mots pour exprimer l’état de stupeur dans lequel me plongeaient ses univers mobiles ou immobiles. L’exposition à la Fondation Cartier d’octobre 2010 à mars 2011 me fut un enchantement.
La sidération, s’en méfier. Aucune raison d’être sidéré par quelqu’un, par un événement, une idée. Par un événement cela peut arriver mais c’est mauvais signe.
Mais pourquoi ne pas se laisser sidérer, non par un artiste, mais par une oeuvre ? Celle de Moebius est sidérante. Elle demeure. Merci, Jean Giraud.