S’ouvrir au temps

Le 5 décembre j’ai été invité à modérer un atelier sur le thème Nouvelles mobilités, nouveaux rythmes : quels enjeux pour les services publics de la culture ? aux entretiens territoriaux de Strasbourg.

Le site www.inet-ets.net en publiera la synthèse en février 2008. Alain Lefebvre, Professeur émérite de géographie à l’université de Toulouse-Le Mirail, et Jean-Pascal Quilès, Directeur adjoint de l’Observatoire national des politiques culturelles, ont développé les notions de territoire et de mobilité et et Jocelyne Bougeard, adjointe au maire de Rennes, a fait part de son expérience d’élus engagée dans le mouvement des bureaux du temps.

Je livre ici mon introduction qui était un simple témoignage de bibliothécaire. La question des horaires demeure, globalement, un point noir des bibliothèques publiques françaises. J’en veux pour dernier témoignage l’avalanche de réactions à l’utile billet (merci à Claudine Belayche de l’avoir signalé sur biblio-fr) de Françoise Benhamou La grande misère des bibliothèques françaises publiée le 8 décembre dans le blog qu’elle tient sur Rue89, et qui ne portent pratiquement que sur cette question.

Une question de moyens ? Certes mais pas seulement. La bibliothèque ne s’ouvrira pas sans s’ouvrir : à une conception différente de ce qu’il est nécessaire de faire dans une bibliothèque, à une conception différente des équipes de bibliothèques, avec d’indispensables vacataires.

Dans Livres-Hebdo du 2 juin 2006, j’écrivais dans mes Réponses à Eugène Morel : «Pour sortir de la bibliothèque pour habitués, il ne faut pas seulement la gratuité, il faut aussi des heures d’ouverture identiques chaque jour, larges, y compris le midi et le week-end. Il y a de moins en moins de cafés : qu’il reste les bibliothèques, au moins.» Je persiste évidemment et constate avec plaisir que ce dossier progresse ici et là.

[lire ce billet de Bibliothèque = Public, rédigé dans le contexte des bibliothèques universitaires]

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Florilèges et aphorismes

Dans mes Florilèges je collecte depuis le 20 février 2007 quelques pépites glanées ici et là au cours de mes lectures.

Dans mes Aphorismes je rassemble depuis le 16 novembre 2002 des phrases extraites de mes écrits et les commente.

Réponses à Eugène Morel

Livres-Hebdo, 2 juin 2006 :
Réponses à Eugène Morel

Livres hebdo avait demandé à quelques bibliothécaires de commenter de courts passages d’Eugène Morel. L’occasion de revenir sur les horaires d’ouverture, l’élitisme, la place des femmes dans la profession, les pouvoirs publics, les bibliothèques sans livres).

Sur l’avant-dernier sujet, je tiens à cette phrase qui n’a pas été publiée par Livres-Hebdo : « Vive l’instrumentalisation ! La bibliothèque doit être dans le champ de vision des décideurs et pour cela leur paraître utile ». Quant au dernier ; il m‘a permis de réaffirmer ceci : « Un des obstacle à l’évolution des bibliothèque est l’attachement à la collection locale, quand la population s’en fiche et grappille deci-delà ce qui l’intéresse. Les livres sont faits pour circuler, qu’importe leur port d’attache », avant de rappeler que le flux est aussi matériel (nos collections si nous les fluidifions) et que le stock est aussi numérique.

On ne parle pas des bibliothèques dans le journal

BIBLIOthèque(s) n°17-18, décembre 2004 :
On ne parle pas des bibliothèques dans le journal

Une contribution spontanée à un dossier de BIBLIOthèque(s) sur la presse. Je voulais montrer en quoi l’activité réelle et quotidienne d’une bibliothèque est fondamentalement antimédiatique, et qu’il faut bien faire de l’événement, ne serait-ce que pour rendre visible l’invisible.

Pourquoi la BCD n’existe pas

Transversales n°90, printemps-été 2004 :
Pourquoi la BCD n’existe pas

Un petit texte aussi peu polémique que possible mais qui se veut lucide sur l’impossible utopie que représente la BCD (bibliothèque centre de documentation) en école primaire et élémentaire – impossible car il n’est pas de bibliothèque sans bibliothécaire (au simple sens de personne chargée de la gérer).

Nous avons tous mal à la BnF

Message à Biblio-fr, novembre 1998 :
Nous avons tous mal à la BnF

Un message à biblio-fr à l’occasion de la grève du personnel de la Bibliothèque nationale de France d’octobre novembre 1998. L’occasion de parler ouvertement d’une vache sacrée, avec respect pour son personnel, mais avec une distance démocratique pour la façon dont le projet a été mené. A la suite de cette grève, Albert Poirot, alors inspecteur général des bibliothèques, fut chargé de rédiger un rapport dont le ministre de la culture Catherine Trautmann commenta ainsi : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/communiq/bnf-160399.htm.

Les rencontres de biblio-fr de 1978

Bulletin d’informations de l’ABF n°179, 1998 :
Les rencontres de biblio-fr en collaboration avec Victoria Courtois et Françoise Danset.

Biblio-fr ! En 1998 déjà c’était un incontournable forum. On ne remerciera jamais ses deux pères, Michel Melot et Hervé Le Crosnier, et ses deux chevilles ouvrières successives, Hervé Le Crosnier et Sarah Aubry. Ces rencontres furent un événement. Hervé chercha à en organiser de nouvelles quelques années plus tard mais le faible nombre d’inscriptions l’en empêcha. Il est trop tard maintenant. Ce compte rendu écrit à six mais porte le témoignage de temps pionniers. Il en est d’autres aujourd’hui !

Eloge des colporteurs

Bulletin d’informations de l’ABF n°171, 1996 :
Éloge des colporteurs.

Un petit texte acide et sentimental sur les démarcheurs en bibliothèque. Cette époque me semble révolue, pour de mauvaises (les marchés publics) mais aussi de bonnes (l’objectivation des acquisitions hors la présence du vendeur) raisons. Cela n’empêche pas les sentiments, devenus nostalgie.