Conservateur de bibliothèque : au service de la postérité. Ainsi est titré, accompagné de l’image ci-jointe, un article de Métro international qui commence très fort : «Si passer vos journées entouré de livres et de documents ne vous fait pas peur, vous pouvez devenir conservateur territorial de bibliothèque». Et ça continue : «Derrière ce terme se cachent les responsables du patrimoine et du développement de la lecture publique, des super bibliothécaires en somme. Constituer ou enrichir les collections, les décrire, les conserver, les valoriser et les mettre à la disposition d’un public…»
Voilà, c’est la faute au Journal officiel qui décrit dans les textes statutaires les fonctions des conservateurs et de tous les autres. Et ces définitions nous collent à la peau.
Je poursuis : «Grâce à lui, le grand public trouve les documents qu’il recherche. [Ah, voilà la public tout de même]. Ce spécialiste de la documentation protège aussi les collections rares. Il occupe souvent un emploi de direction en bibliothèque municipale ou dans les bibliothèques centrales de prêt des départements. C’est la raison pour laquelle il doit savoir gérer une équipe.» [Et voilà le management, tout de même. Il n’y a plus de BCP depuis 1986, mais c’est un détail].
C’est quand même un métier d’avenir : «Dans les années à venir, le recrutement des conservateurs territoriaux devrait doubler.»
Courage !
(Entendons-nous bien. J’ai le plus grand respect pour la part patrimoniale de notre profession, qui est d’utilité publique. Mais ce n’est qu’une part, et l’image donnée dans Métro international est singulièrement inactuelle : « au service de la postérité », pas des gens ici et maintenant).